Madeline!

Sur un air de fifties

Ce sournois mois de mars a beau présenter 31 jours, je n’ai jamais vu un deadline me surprendre autant. Euh… Si en fait. Mais soit, mon point est que pour sortir Madeline de l’atelier dans les délais, il a fallu un peu d’effort et pour cause : j’ai bâti cette robe en deux temps trois mouvements malgré ses nombreux pans jusqu’à arriver au moment de poser la parmenture.

Et là, désillusion suprême : tout le buste est doublé! Ceci offre à Madeline une finition délicieuse, c’est entendu, mais une fois de plus, j’ai agi avant de réfléchir et me suis retrouvée avec trop peu de tissu. Du coup, en tout début de mois, j’ai mis ma robe toute montée sur un cintre et l’ai enterrée dans ma garde-robe. MAUVAIS PLAN!

Une fois de plus dans la peau du lièvre qui n’a même pas de tortue pour dire de se motiver, me voilà donc à la veille de la date fatidique (faudrait pas non plus décevoir Yvonne!) avec une ébauche de robe et un coupon de jersey commandé d’urgence, et fraîchement reçu, pour bâtir cette fameuse parmenture de luxe.

Là encore, je n’ai vaincu qu’au prix de quelques sueurs froides à l’ombre de mes fantômes lacaniens (pour ceux et celles qui ignorent qu’un trou se mue en trique si on n’y prend pas garde, je recommande mon article Jogging lacanien (#jecoudsmagarderobecapsule2017)).

Pour vous permettre de mesurer l’étendue de mon désespoir devant ce paquet de tissu complètement tordu qui semble ne jamais devoir ressembler à une robe, je cite l’explication rassurante de mon magazine fétiche (La Maison Victor) : « …Tournez la parmenture à l’envers en tirant le dos vers l’endroit le long des coutures d’épaules. »

Vous pouvez en jugez à présent, je ne peux pas me plaindre du résultat au vu du processus.

Ma satisfaction :

  • C’est un modèle inspiré des années cinquante et j’aime encore bien moi les oldies 🙂 Les voitures des années cinquante, la mode des années cinquante,… Puis j’ai quelques lectrices chères à mon coeur qui se reconnaîtront et qui sont de ce merveilleux cru;
  • Cette robe a une belle tenue et est d’un confort inimitable;
  • Finalement, cette parmenture est de toute beauté. Quand elle ne rend pas fou, elle récompense les mains persévérantes qui l’ont réalisée;

Ma déception :

  • Le tissu ne me plaît plus autant que lorsque je l’ai choisi. Il dégage un aspect trop synthétique et mon goût;
  • Le dos méritait plus de soin, plus de constance dans les couture décoratives, tout ça parce qu’en attendant le dernier jour, il m’a fallu faire de la couture de précision après la tombée du soir dans une pièce mal éclairée et sur du tissu noir. Ca craint.
  • L’ourlet est inélégant au possible malgré tout le soin que j’y ai mis.

Madeline, vous l’aurez compris, est ma réalisation martienne dans le cadre du défi Couture Magazine 2018 du blog Yvonne Violette que je remercie une fois de plus car sans elle, dieu sait quand j’en aurais eu fini avec cette maudite parmenture!

Sauvée par le gong, je dois à présent sans coup férir annoncer le livrable d’avril : la robe Estelle de La Maison Victor.

Je vous embrasse!

Sophie

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