Avant d’entrer dans le vif du sujet, laissez moi vous raconter mes retrouvailles récentes avec une cousine perdue de vue depuis de nombreuses années, ma cousine Jacqueline. Bien qu’elle soit largement mon aînée et que nos vies respectives ne nous permettent guère beaucoup de rencontres, j’ai toujours pris plaisir à nos trop rares conversations et le dernier épisode en date ne fait que le confirmer.
Si je vous parle de Jacqueline aujourd’hui, c’est que ce blog, qu’elle suit à partir de Facebook, lui a donné l’idée de m’informer qu’elle est …professeure de couture! Comme elle n’a jamais exercé, je l’ignorais. Dans la foulée, elle m’a montré des photos de la robe de mariée qu’elle s’était confectionnée à l’époque. Une merveille de satin, entièrement recouverte de guipure, qui affiche une telle tenue qu’aucun doute n’est permis : la chose a du être gérée au millimètre du début à la fin!
Et ceci me permet de dédier fort logiquement à Jacqueline l’article du jour, qui présente pas à pas mes efforts sur le chemin de la rigueur et de la précision. Fort heureusement pour moi, à ce stade, point encore de satin ni de guipure ;-).
Nouvelle étape donc du parcours CAP orchestré par Christine Charles : la jupe Ambrosia et son lot d’apprentissages. Ambrosia, dans sa variante de base que j’ai choisi de réaliser est une jupe avec empiècement et pli creux central.







J’ai honte de vous la présenter aussi chiffonnée mais voilà, mes petits photographes ne sont pas toujours volontaires au moment voulu et le soir, l’obscurité nous baigne déjà si tôt… Cela dit, vous la voyez ici portée après une intense journée de travail (avec marche, train, chaise de bureau,…). En ce sens, il me semble que cela plaide en sa faveur : bonne tenue et empiècement resté impeccable, sans pli disgracieux.
Ca, c’est peut-être grâce aux compétences fraîchement acquises de votre dévouée mais plus sûrement grâce à une qualité remarquable de coton sergé et d’entoilage de la maison Stragier. La découverte de cette qualité de textile que je n’avais encore jamais cousue (je ne suis pas fan de l’armure sergée) est une des nombreuses surprises de ce projet Ambrosia.
La gamme de montage
Lors de la réalisation, j’ai pu me familiariser concrètement avec la gamme de montage industrielle et j’ai beaucoup apprécié : excellent équilibre entre les explications de Christine (au mois 1, elle est encore comme une petite maman) et les consignes normalisées faites de pictogrammes, de numéros de point et de quelques mots. Il faut dire que, mes lecteurs le savent, j’éprouve souvent des difficultés à déchiffrer les instructions que nous prodiguent les magazines en langage naturel… Donc, oui, la gamme de montage structurée et peu verbeuse, J’ACHETE et j’en redemande (ce qui tombe bien, vous en conviendrez, vu les objectifs fixés.)
Les contrôles au fil de l’eau
A chaque étape de montage, la gamme fournit des indications très claires quant aux contrôles de qualité à effectuer :
Réglage de la surfileuse

Réglage de la longeur de point

Réglage de la presse
Autre contrôle préalable : le réglage de « la presse » ou, ici, mon vieux fer à repasser. Suivant la qualité de l’entoilage, celui-ci peut préchauffer en position « 2 ».
Vérification du prépiquage
On approche du coeur du sujet dès l’étape 3 qui consiste à pré-piquer le fameux pli creux. Les deux plis sont jointifs à l’endroit du prépiquage et ce dernier est effectué à 7mm du bord : tout va donc pour le mieux!

Vérifier l’assemblage de l’empiècement
Il s’agit de vérifier la conformité au patron et l’alignement parfait des diverses parties de l’empiècement.



Partout la valeur de couture est respectée à 1 mm près. Ici, mesure d’une valeur à 1 cm :

Vérifier le positionnement du zip invisible


Sur le zip invisible, conclusion mitigée. Pour ce qui est d’aligner le côté gauche et le côté droit, tout va bien. Par contre, je ne parviens pas à maîtriser mon pied de biche spécial et finalement, en cours de travail, j’ai opté pour le pied de biche pour fermeture éclair classique. Du coup, n’a pas une fermeture parfaitement invisible et la propreté en fin de zip n’est pas non plus irréprochable. Pour moi, cette compétence reste clairement du côté « non acquis ».


Vérifier le point de glaçage du zip
Point de glaçage régulier, invisible et propre.

Je manque d’illustrations pour commenter les autres points de contrôles imposés par la gamme de montage mais vous voyez un peu le trip!
Le résultat
Que dire ? Sinon que comme souvent, la satisfaction est à la hauteur des efforts consentis.
Prenez soin de vous et des autres,
Sophie
Bonjour Sophie !
Ça fait un moment que passer le CAP couture me travaille, ayant toujours appris toute seule j’ai envie d’avoir d’avoir des bases solides et je me retrouve un peu dans tes réflexions de passer ou non le CAP dans ton article précédent. J’ai hâte de lire la suite et de voir ton avancée dans cette aventure !
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Chouette! Ca me motive çà! Et ça tombe bien parce que j’ai perdu trois après-midi domincaux sur la pièce d’octobre : j’ai eu peine à sortir de la simple étape marquer/découper :-D. Faut dire que 78 pages A4 à assembler au millimètre… 😀 A très vite pour toute l’histoire 🙂
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Ah oui, la précision dans l’assemblage des patrons imprimés, ça doit être quelque chose !
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