Dur à prononcer le nom de ce body! Et pour cause, XoXo est plus un emoticône qu’un nom dans le fond, avec ce x qui ouvre les bras d’un gros câlin et ce o qui donne des bisous… Pour ma part, je vois surtout le o qui ouvre des yeux subjugués et le x qui mime le clignement de celui ou de celle qui n’en revient pas. Pour moi, XoXo, c’est le body qui épate! Par son audace, sa curieuse épaule dévoilée, son port près du corps.


Bon bon, on se calme! Car enfin, si ceci est une introduction, beaucoup pourraient à juste titre se demander à quoi. XoXo est un des trois bodies de Noël que Charlotte Jaubert a créé l’an dernier. Il y avait le Gashina, le Mago et le XoXo. J’ai cousu les trois modèles en terminant par XoXo qui, sur le papier, me convainquait le moins. Depuis que je l’ai fait néanmoins, je le porte en priorité. Quoique… Les trois entrent et sortent de ma garde-robe à de si fréquentes occasions que je serais bien en peine de désigner lequel mérite l’or, l’argent ou le bronze.
Comme pour Baila (voir mon précédent article La confisette Baila), ma taille a trop évolué en 6 mois pour que ma cousette soit tout à fait séante d’aujourd’hui. Vous pardonnerez les plis parfois disgracieux dûs à ce changement de morphologie. Mais les bodies, en élasthanne, je ne les adapte pas. C’est mon choix. Je préfère mettre mon énergie dans de nouvelles pièces bien coupées, plutôt chaine et trame, qui feront j’espère bientôt l’objet d’un article sur ce blog.




Que dire de XoXo? Eh bien, qu’à sa sortie, il n’était disponible qu’en version « coffret », dans deux versions : une version fuschia, une autre « prince-de-galles ». Cette dernière a retenu mon attention. J’adore la contradiction d’exposer ce motif habitué aux étoffes lourdes et raides sur une cousette qui épouse en toute fluidité les courbes du corps.
Très polyvalent, XoXo est stylé en toutes circonstances. Habillé avec une jupe crayon noire, sexy avec un pantalon satin ou une jupe plus courte, relax-chic avec un jean, et discret au bureau (si si je vous assure) s’il est couvert d’une veste. Le petit foulard-écharpe en soie de couleur vive, noué au cou, lui va aussi à ravir. Et je suis sûre ne pas avoir encore testé toutes les combinaisons gagnantes.



Quant à la réalisation de ce body ultra-rapide, j’ai peu à dire. Simple et sans histoire. Même si à l’heure où je vous écris je serais bien incapable de m’en coudre un second car il n’y a plus de points zig-zag à l’atelier en ce moment. Oui, bon, je vois… On a passé trop de temps loin les uns des autres et je ne vous ai pas tout dit…
Figurez-vous, pour commencer, que ma petite machine à coudre d’entrée de gamme qui a parcouru tant de chemin avec moi depuis son achat en décembre 2016 a rendu l’âme. OK, elle est encore en soins intensifs et pourrait revenir à la vie si le technicien trouve une pièce en seconde main. En attendant, exit ma Singer Talent.
Figurez-vous ensuite que j’ai parcouru 150 km dans l’idée de me procurer une très bonne machine à coudre cette fois. A ce propos, toute petite parenthèse pour les lecteurs belges, les établissements Stecker de Bertrix (https://www.stecker.be/) valent le détour! Je dis « détour » car enfin, Bertrix, c’est toujours un détour, à peu près où que vous soyez en Belgique n’est-ce pas? 😀
Plaisanterie mise de côté, le choix et les conseils d’un équipe dévouée et compétente qui prend le temps, quand on se prépare à acheter un objet qui doit durer et avec lequel on réalise tous ses vêtements, ça vaut la peine je crois. Toujours est-il qu’en cours de route je suis passée de l’idée d’une Bernina multi-options à… une piqueuse plate!
O combien douloureux fut ce choix! Trop d’arguments tant pour l’une que pour l’autre. Mais au final, la piqueuse plate est moins coûteuse et je vous avoue avoir été charmée par son côté un peu brut, industriel, son établi intégré, son bain d’huile, ses petites manières de Formule 1, son côté implacable, son caractère de fauve à apprivoiser… Vous comprenez, je suis envoûtée par ma petite Jack ❤ ❤ Et sans doute devrais-je y consacrer un article. Je ne dois pas être la seule couturière amateure qui s’est posé/ se pose / se posera la question du passage à la piqueuse plate.

Tout ça pour vous expliquer que je suis toute marie lorsqu’il s’agit de piquer en zig-zag dans un body comme XoXo dont c’est la finition prévue tant au niveau de l’encolure qu’à celui des jambes. Idem pour mes slips et soutien-gorge. Donc là, j’attends un peu et mets mes projets lingerie en stand-by. Je ne suis pas pressée et ce sera l’occasion qui fera le laron (réparation de ma machine si c’est possible, achat d’une machine basique d’occasion sinon,…)
Pour ce qui est des boutonnières, je m’exerce à la main en repassant tel un mantra les mots de Marie-Laure Thorne sur la qualité supérieure de telles boutonnières et en tâchant d’oublier que je suis à des milliers d’heures de travail et de dextérité de Marie-Laure…


Revenons à XoXo : facile à coudre, facile à porter, facile à assortir. La cousette sans histoire mais qui sort de l’ordinaire! Cette asymétrie qui dévoile l’épaule, ce n’est pas si courante en dehors des stations balnéaires et donne une touche audacieuse à la tenue, même quand on porte une veste par-dessus. Ce qui me fait penser à un précepte chez les joueurs d’échecs qui dit que la menace est plus puissante que son exécution 😀
Côté fourniture, pas de surprise, les coffrets de Charlotte Jaubert sont toujours impeccables, de qualité et dans des quantités largement suffisantes. Ce lycra Prince-de-Galles répond amplement à mes espérances et il va avec tout, y compris toutes les saisons. Ce XoXo est donc une pièce fort accommodante, que vous voyez sur moi sans le pourtant très joli bijou qui accompagne le coffret. Le voici sur une photo prise en début d’année.

Pour finir, je vous laisse avec quelques images réalisées par ma photographe maison qui a, ce week-end, postulé à l’emploi (ni publié ni même vacant) de manager auprès de sa maman. Anabelle, que vous connaissez déjà dans le rôle de mannequin et même couturière, a décidé de faire de votre dévouée une influenceuse hors pair.
Elle m’a proposé un programme stakhanoviste, ma foi assez bien conçu, qui passe par un milliard d’étapes, notamment de videos, de podcasts, de stories et d’interventions en tous genres dans l’univers des réseaux sociaux. J’ai bien tenté de signifier que si je faisais tout çà, je n’aurais plus de temps pour coudre, elle s’est comporté comme une professionnelle qui doit gérer la résistance au changement d’un client attardé.
Finalement, nous avons fait la paix en convenant que quelques photos prises dans un autre cadre que ma traditionnelle terrasse serait un premier pas acceptable pour toutes les parties. J’avoue avoir surtout sauté sur l’occasion de faire une promenade en bonne compagnie mais en fin de compte, je ne suis pas mécontente du résultat… Il est bien mon manager non? J’espère que ses tarifs seront raisonnables!



