Pentathlon 2 : Les jupes

J’ai deux amours

Deux jupes ont été confectionnées cet automne dans des styles très différents. Tous deux me plaisent et chacun trouve son occasion, son usage :

  • La jupe « art déco » : coupe très simple taillée dans un tissu d’ameublement en jacquard. Audace du tissu, géométrie des motifs art déco, et au final une jolie pièce de caractère très portable.
  • La jupe en tulle : modèle évasé à hauteur du genou dans un tulle souple noir de chez Stragier et une doublure de viscose plumetis du même fournisseur

Jupe Art déco

Modèle simple et efficace, peu consommateur de tissu. Il s’agit de la jupe n°111 du magazine Burda de janvier 2022. Le tissu est un très ancien coupon du Chien Vert dont les motifs art déco m’avaient charmé mais qui ne pouvait pas être utilisé sans un peu de réflexion. D’une part, je n’en possédais qu’un mètre (sur une laize de 150) et d’autre part, c’est un tissu d’ameublement qui ne pouvait donc contribuer à un vêtement que sous certaines conditions, sous peine de ressembler à un fauteuil…

Cette jupe m’a semblé être idéale : de forme trapézoïdale, elle accepte une matière un peu rigide pour soutenir cet aspect géométrique déjà présent dans les motifs du textile. Côté métrage, elle convenait aussi.

J’aimerais ici commenter un choix de fermeture que j’affectionne de plus en plus. Sur des matières aussi consistantes que ce jacquard, plutôt qu’un zip invisible, j’opte pour un zip classique que je pose en le recouvrant entièrement de tissu. En visuel, on voit uniquement la couture en « U » qui entoure l’endroit où est placé le zip et ce dernier, lui, reste bien caché sous la matière. La pose est d’une grande simplicité et j’aime ce résultat sur ce type de textile.

Jupe en tulle

A l’extrême opposé, la jupe en tulle! C’était tellement dans mon imaginaire de princesse çà! Une jupe en tulle avec des jupons et des jupons et un tombé vaporeux mais fluide… Le truc impossible à porter, impossible à s’offrir, sauf peut-être pour une durée dérisoire de 24 heures, le jour de son mariage…

Sauf que moi, certains parmi mes lecteurs en témoigneront, le jour de mon mariage, je déménageais et mes « invités » sont arrivés dans la salle des mariages en bleu de travail. Pas tous il est vrai! Les plus prudents, ayant anticipé le moment, avaient casé dans la camionnette de déménagement, qui un costume, qui une robe en soie, pour les enfiler en dernière minute et se présenter, impassible, à la maison communale.

J’ajoute que ma fille aînée est née une semaine après cet événement, c’est dire que pour moi, une jupe en tulle ne l’eût pas fait, de toute manière.

Et alors quoi? Doit-on rester ainsi toute sa vie dans le regret d’un déguisement qu’on ne portera jamais? Doit-on laisser ses ambitions de petites filles à l’état de projets avortés sous prétexte qu’on a grandi? Oui, j’ai grandi. Mais mon désir de tulle aussi! Alors, il me fallait trouver un modèle capable de satisfaire mes goûts de luxe et de grandiloquence (si, le tulle, c’est grandiloquent!) tout en me permettant de vraiment en profiter. Il fallait donc aussi un modèle portable. Peut-être pas portable en toute occasion mais suffisamment portable que pour être utilisé.

Quand Artesane a sorti ses cahiers n°3 « Echappée belle », j’ai compris que je le tenais ce modèle. J’ai mis des années à hésiter ensuite sur sa déclinaison concrète : version tulle souple ou tulle rigide? quelle longueur? combien de jupons? Ah lala! Voilà qui ne se tranche pas ainsi vous en conviendrez 😂 Pour finir, j’ai opté pour la version hauteur de genou, dans un tulle souple. J’aime beaucoup le tombé de cette matière…

Les tissus sont de chez Stragier : le jupon est en viscose plumetis noire et il est couvert de trois épaisseurs de tulle souple❤️❤️

Cette petite merveille ne se couds pas en deux temps trois mouvements mais le résultat en vaut la peine et même, il me semble que le soin requis par ce modèle est constitutif du plaisir qu’il apporte. Ce ne serait pas aussi beau si c’était facile. On est sur une pièce d’exception ici, alors de mon point de vue, elle doit prendre du temps, demander de la réflexion, de l’habileté et quand on manque d’habileté, de la malice.

C’est bien cela dont j’ai eu besoin lorsque j’ai constaté que la taille avait bougé en cours de coupe au point d’avoir 10 cm de trop! Tout ça pourquoi? Parce qu’elle est taillée dans le biais du tissu, que je n’avais pas forcément resserré correctement le fil de fronce sur lequel Artesane met pourtant bien en garde, que j’ai mis des semaines à terminer cette pièce et qu’elle, en attendant, avait décidé de vivre sa vie.

Comme le zip invisible (un vrai, celui-là) avait entre-temps été posé sur toutes ces couches de tulles à ma plus grande satisfaction mais au prix de quelques sueurs froides, je n’ai pas voulu tout défaire. Eh bien, retirer dans ces conditions les centimètres superflus sur les 4 épaisseurs de jupe tout en veillant à ce que les pièces restent parfaitement superposables, c’est ce que j’appelle de la malice!

Cela dit, le cours video qui accompagne le modèle chez Artesane est très bien fait. Il est donné par Marie-Laure Thorne, ce qui, à mes yeux, est un gage en soi. Gage de qualité et d’intolérance à toute imperfection. C’est peut-être pour cela qu’au moment d’ôter les 10 cm de façon « malicieuse », je me suis entendue murmurer « pardon Marie-Laure » 🙂

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