Hellooo! Avant de foncer tête baissée dans les projets foisonnants de 2022, je ne résiste pas au très classique mais non moins gratifiant exercice de la rétrospective de l’an écoulé.
2021, seconde année passée entre risque de contamination et risque de confinement, année partagée entre l’envie de sortir, de voir ses proches devenus trop lointains et la volonté de ne pas leur nuire. Je ne vous apprends rien mais je rappelle ces faits car ils posent une question pour tout couturier qui se respecte : est-ce encore la peine de coudre, de fabriquer des vêtements, de prendre soin de son apparence si c’est pour rester chez soi.
La question est pertinente, d’autant plus que la généralisation du télétravail et la réduction drastique des occasions de sortir limitent beaucoup l’usure de nos pièces de garde-robe. Et c’est tant mieux! La conséquence n’est pourtant pas de changer de hobby et de passer au vélo d’intérieur. La conséquence est coudre mieux : prendre plus de temps et de soin à chaque pièce et pourquoi pas? Coudre autre chose que le tout-venant destiné à couvrir les besoins quotidiens.
Pour ma part, voici, sans concession, les réalisations de 2021.
Les bodies et la lingerie
Section qui méritait d’ouvrir la marche parce que c’est vraiment dans ce domaine que je me suis le plus amusée. Je ne vous refais pas l’histoire de mon désir de body que j’avais fait taire jusque là. J’adore cette pièce confortable et un peu provocante parfois. En 2021, trois bodies sont nés dans mon atelier, tous trois dessinés par Charlotte Jaubert : Le Baïla avec ses manches-ballons m’a donné des ailes sur une plage normande, le Gashina devant le sapin de Noël m’a fait briller de 1000 feux et le Mago, plus soft, a eu son petit succès le jour de l’An, grâce à son dos bénitier rehaussé d’une jolie chaîne.



Côté lingerie, j’ai surtout travaillé la culotte, même si j’ai aussi tenté le patronnage sur mesure d’un soutien-gorge bien couvrant. L’ensemble culotte/soutien-gorge sont en plumetis de chez Stragier. La culotte est le modèle « pique-nique champêtre » de Laura Stanford et Katherine Sheers.

Le reste, c’est la série présentée dans mon article Salade de fruits Les modèles et le coffret matière sont de Charlotte Jaubert.




Enfin, un expérimentation convaincante : la culotte menstruelle de Charlotte Jaubert pour Artesane. Confort et beauté conjugués au moment où on en a le plus besoin :

Le C.A.P.
Vous l’aurez compris, 2021 était plus orientée « plaisir » que « devoir ». Aussi, les réalisations dans le cadre du programme CAP de Christine Charles ne sont pas légion. Voici tout de même deux très beaux résultats : la robe Eleanora et le chemisier Adelise :






Les tops
Une série d’articles vous a déjà présenté ce que j’ai appelé les tops de l’été. Parmi eux, le petit top noir pour les chaudes soirées d’été, le Liberty manche 3/4 bouffantes, le sans-épaules aux motifs de mirabelle, la marinière avec noeud à l’avant, le T-shirt avec noeud à l’arrière… Tous les modèles sont de Burda et tous les tissus sont Stragier.





Un petit dernier jamais édité (parce que je ne l’avais pas repassé au moment du shooting et que la luminosité était très moyenne…) : le joli top Burda Easy en plumetis Stragier :

Une robe tout de même
Enfin, une robe a tout de même vu le jour en 2021 : féminine à souhait dans un coton de la collection UNE de Stragier. Trop beau pour en liquider les chutes si petites soient-elles. J’ai testé une couture récup’ : les petits sachets de thé pour jouer à la dinette…





Des accessoires
Les sachets de thé n’ont pas été mes seuls essais en matière de récupération et de surcyclage des restes ou des matériaux usagés. Une vraie réussite en 2021 a été la confection d’un tissu à partir de petits carrés de denim retirés aux jeans (très) usagés et moultes fois déjà rapiécés d’Anabelle. Avec le coupon ainsi conçu, j’ai pu réaliser une très jolie trousse. Solidité et bonne tenue au rendez-vous :




A propos de trousse… J’en ai imaginé une à partir du modèle « caméléon » de Corinne Romeyer. C’était à l’occasion d’un anniversaire dans ma famille et j’avais envie de faire quelque chose d’unique. Aussi me suis-je lancée dans le perlage, forte des conseils de Marie-Laure Thorne lors de sa master classe de fin d’année pour Artesane. Le motif est familial, dans le sens où sa conception un peu aléatoire a requis l’intervention de plusieurs parmi nous 😀


Enfin, terminons avec le sac à main, autre projet récup très satisfaisant. La sangle est d’un vieux sacs en lambeaux, le corps est issu d’un vieux jean d’Anabelle (oui vous avez compris, elle est un intarissable fournisseur de vêtements élimés!), le rabat est un reste de simili cuir utilisé pour la trousse en forme d’éléphant (voir Fan d’éléphant!) et la doublure est un reste de coton fil-à-fil utilisé pour le chemisier Adelise. La seule matière neuve utilisée est l’entoilage thermocollant. Vu l’usage journalier que je fais de ce sac, il m’a semblé plus que raisonnable de l’entoiler.



Enfin, il me faut terminer cette rétrospective en saluant le départ du chat de l’atelier, Nikita, la fan des shootings, la démente des chutes de tissus, la chasseuse des restes de papier de soie, mon assistante imprévisible, nous a quitté à presque 17 ans.








Entre-temps, Oreo est entré en formation mais il a encore du chemin à faire pour comprendre tous les délices de l’atelier… Et pour l’instant il préfère le classique panier à mes tiroirs à tissus mais me direz-vous, est-ce un inconvénient?


Entrons à présent en 2022. Qu’elle vous soit douce!
Sophie
C’est un joli bilan, beaucoup de choses variées ^^ Belle année 2022!
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